Idées reçues sur le handicap moteur

Handicap moteur = Fauteuil roulant : FAUX.

Le fauteuil n’est pas le seul symbole du handicap moteur.

On pense à tord que le handicap moteur se résume au fauteuil tout simplement parce que c’est ainsi qu’il est le plus visible.

Or, les conséquences d’une déficience motrice d’une personne sont très disparates. D’une difficulté à marcher à des lombalgies récurrentes ; d’un manque de coordination des gestes à l’immobilité des membres inférieurs… Toutes les personnes souffrant d’un handicap moteur n’auront donc pas besoin d’un fauteuil pour se déplacer.

 

C’EST QUOI LE HANDICAP MOTEUR ?

Le handicap moteur (ou autrement appelée la « déficience motrice ») fait référence à l’ensemble des troubles de la motricité (partielle ou totale).
Dès lors, les personnes souffrant d’un handicap moteur perdent tout ou partie de leur capacité de mouvement ou à effectuer certains gestes.
Le trouble peut atteindre les membres supérieurs et/ou inférieurs. Les affections ont différentes origines : congénitales, accidentelles ou faisant suite à une maladie.

Comme pour de nombreux handicaps, le handicap moteur revêt différentes pathologies et conséquences sur le quotidien de la personne affectée. Aussi, il ne faut pas assimiler le handicap moteur avec le fauteuil roulant.

Seules les personnes qui se retrouvent en situation de paralysie (paraplégie/tétraplégie/myopathies de Duchenne, AVC,…) et de grandes difficultés à se déplacer ou à être en mouvement, utilisent le fauteuil.

Le handicap moteur peut toucher un individu à n’importe quel moment de sa vie. La pathologie peut être présente chez un foetus ou se développer plus tard dans l’enfance mais également apparaître à l’âge adulte.

Le handicap peut être aussi la conséquence d’un accident dans le parcours de vie de la personne, d’une maladie professionnelle, d’un accident de travail ou encore d’une maladie chronique rhumatismale inflammatoire touchant diverses articulations du corps. On peut ainsi retrouver comme pathologie : la spondylarthrite ankylosante, la fibromialgie, la polyarthrite rhumatoïde.

 

ET AU TRAVAIL : LES CONSÉQUENCES DU HANDICAP MOTEUR ?

AMÉNAGEMENTS ET BONNES PRATIQUES

Handicap moteur et emploi : bien entendu, c’est possible ! Mais ce n’est pas sans quelques aménagements. Du recrutement au maintien dans l’emploi tout en assurant l’accessibilité au lieu de travail : les problématiques sont nombreuses mais il existe des solutions et elles sont souvent réglementairement encadrées.

Accessibilité des locaux

Sans conditions d’accessibilité au lieu de travail, pas d’emploi de travailleur en situation de handicap possible !

L’employeur est tenu de rendre accessible son établissement : pour le public mais aussi pour ses collaborateurs. Le code du travail et l’arrêté du 27 juin 1994 encadrent les dispositions auxquelles les maîtres d’ouvrage (construction d’un bâtiment) et employeurs doivent se conformer, tant pour le bâti (accès, portes, dégagements, ascenseurs) que pour les aménagements de postes, du stationnement aux locaux de restauration et de pauses, en passant par les sanitaires et bureaux sans oublier des systèmes d’alarme adaptés aux handicaps…

Aménagement de poste

Le salarié souffrant d’un handicap moteur n’est pas tenu de communiquer sur son état de santé auprès de son employeur. Son handicap relève bel et bien de sa vie privée.

Cependant, une bonne communication et un échange en toute confiance permettent de prendre en compte le handicap et ses impacts sur le quotidien professionnel.

Et ainsi maintenir l’emploi.

Des aménagements sont possibles, en partenariat avec la médecine du travail.

L’employeur peut aussi s’appuyer sur le conseil et l’expérience des associations pour la sensibilisation collective au sujet de l’accessibilité et du handicap en entreprise.

Les aménagements peuvent intervenir au moment de l’embauche mais aussi en cours de poste en fonction des changements de situation (aggravation du handicap ou accident du travail).

 

CONCERNE ? QUE FAIRE ?

Si vous êtes concerné par un handicap moteur et que cela a des répercussions importantes sur votre activité professionnelle, vous pouvez demander le statut de « travailleur handicapé » (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé - RQTH).

l’Agefiph et Cap Emploi sont là pour identifier et mettre en oeuvre les solutions, avec l'entreprise et le salarié, qui permettront de compenser l'handicap au poste.

 

ZOOM SUR LES TMS

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des affections touchant les structures liées aux articulations : muscles, tendons, nerfs, ligaments, os, cartilages… Ils se manifestent différemment selon les personnes : une gêne dans les mouvements, des douleurs plus aiguës, des engourdissements ou encore des picotements….


Quelques exemples de TMS : lombalgie (douleurs au niveau du bas du dos) ; cervicalgie (douleurs au niveau du cou) ; syndrome du canal carpien au poignet ; syndrome de la coiffe des rotateurs à l'épaule (douleurs chroniques de l’épaule) ; épicondylite latérale au coude (inflammation douloureuse des tendons du coude).


Les TMS touchent indifféremment tous les individus quel que soit l’âge ou le sexe. Certaines activités professionnelles peuvent jouer un rôle dans la survenue, la durée et l'aggravation des TMS.


Sur un chantier, à l’usine ou au bureau derrière l’ordinateur, ces affections peuvent survenir à tout moment. L'organisation et les positions de travail, les conditions de températures, le poids des charges, la répétition des tâches et le stress sont quelques-uns des facteurs qui peuvent déclencher un TMS.

 

Retrouvez plus d’informations sur le site : www.agefiph.fr